La vérité est l'ennemi des interprétations

Publié le par dpcfdtroanne

 

« La vérité est l’ennemi des interprétations, je déteste la vérité » ainsi pourrait-on résumer l’état d’esprit qui gouverne l’action de nos dirigeants. Il ne faut pas se tromper, la situation des salariés de Transcom, depuis qu’on leur a soumis l’avenant à leur contrat de travail, s’est considérablement obscurcie. Qu’ils aient accepté ou refusé la modification de leurs conditions de travail, les salariés se rendent compte aujourd’hui de l’absence totale de respect de l’entreprise pour eux et ce n’est pas le moins grave, de l’inaptitude de nos dirigeants à définir une vision stratégique claire.


En juillet 2009, la direction a invoqué des menaces pour l’emploi, une situation économique catastrophique. Afin de, soi-disant, « moderniser » l’organisation de l’entreprise, on nous a donc proposé l’ouverture d’une négociation, qui si elle n’aboutissait pas pouvait signifier la mise en place de l’accord de branche.

C’est sur la base de ces menaces pour l’emploi et les conditions de travail qu’un accord collectif a été signé et qu’une modification du contrat de travail a été proposée à l’ensemble des salariés sur la base d’une menace claire : un licenciement possible en cas de refus. Le nombre de refus, leur cartographie selon les sites, les activités, a conduit l’entreprise à vouloir imposer une application différenciée de l’accord, selon madame la DRH. Dès lors, des questions se posent :


 

Comment peut-on vouloir imposer une application différenciée à des salariés qui pour 30% d’entre eux ont refusé dans sa globalité la modification de leur contrat de travail ?

Comment peut-on prétendre que les salariés qui ont signé l’avenant étaient informés du fait qu’en cas de refus, ils seraient conservés dans l’entreprise ?

Comment les convaincre, qu’il n’y a pas eu défaut d’information de la part de l’employeur ?

 

A ces questions, la réponse est, c’est impossible.

La direction se dit prête au rapport de force, mais de quel rapport de force s’agit-il ? Quel serait l’intérêt pour TWW  de voir les salariés exercer massivement des recours auprès des prudhommes ?

Quel serait l’intérêt pour TWW de voir les salariés refuser la planification des semaines hautes ou basses et s’opposer globalement à la mise en pratique de l’accord ?

Pense-t-elle vraiment qu’elle pourra manipuler sans conséquences son personnel ?


On peut maintenant légitimement s’interroger sur la situation financière de Transcom que ce soit hier à l’ouverture de la négo sur l’annualisation ou aujourd’hui, sur les perspectives économiques d’un groupe qui sur certains sites(Tulle) refuse de mobiliser les moyens nécessaires pour accroître son chiffre d’affaire, maintenir l’activité. Il y a vraiment de quoi s'interroger surtout lorsqu'on voit de quelle façon, la direction pratique la rétention d'informations à l'égard de l'expert mandaté par le CCE pour expertiser les comptes 2009.


Et ce n’est pas l’opportunisme de certains responsables de sites qui changera la donne. Certains veulent remâcher l’accord, sortir du cadre, alors que les commissions de suivi de l’accord ne sont pas faite pour solutionner « à la petite semaine » les problèmes opérationnels locaux liés à l’accord mais pour faire remonter les informations à la commission de suivi nationale.


C’est cette commission et uniquement elle qui pourra, le cas échéant, proposer et mettre en œuvre des amendements à l’accord signé. Les membres de ces commissions locales de suivi et chaque salarié doivent être extrêmement vigilants sur le respect de l’accord et sur les tentatives des barons locaux pour modifier « en douce » le contenu de l’accord, Pour quel motif ? Simplement parce que la renégociation de quelques points que ce soit, suppose des contreparties significatives pour l’ensemble des salariés.


Car la CFDT l’a dit, le paradoxe suprême dans le contenu de l’accord d’annualisation, c’est que localement les cadres se rendent compte qu’opérationnellement, la DRH a négocié avec les organisations syndicales sans se soucier le moins du monde des impacts de la mise en œuvre de l’accord sur l'organisation de la production, à moins qu’entre le responsable opérationnel France enfermé dans sa tour d’ivoire de Vélizy et ses CCM subordonnés, il y ait un océan qui s’appelle la réalité.

 

Vos élus CFDT

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V
<br /> Histoire de rajouter un peu d'eau au moulin, et de constater une fois de plus le gros problème de communication, et de tentative de dissimulation de l'information :<br /> <br /> En parcourant l'Intranet depuis le taff (oui, vous savez, ce site où personne ne va, où j'ai appris le départ de Catherine Pomares que personne ne nous a annoncés... passons), j'ai retrouvé une<br /> communication de Mme Branger concernant les temps partiels antérieurs à la mise en oeuvre de l'accord :<br /> <br /> "les modalités qui s'appliquent sont celles du temps partiel d'origine avec les temps de pause de la convention collective tels qu'en vigueur actuellement. La coupure repas sera dorénavant de 45<br /> minutes au lieu de 30 minutes"<br /> <br /> Or, on m'a récemment annoncé que les temps partiels (dont je suis) seraient soumis à la variation de la pause 4, de 45min à 1h30. Pourquoi cela a-t-il changé ? Aurait-on oublié cette information,<br /> formulée par écrit, et qui a été donnée AVANT la signature de l'accord ?<br /> <br /> Une preuve de plus, selon moi, que Transcom a tenté de faire passer son avenant par tous les moyens, et qu'encore aujourd'hui tous les moyens sont bons pour nous raconter des cracks...<br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Sur la variation des coupures, il y a effectivement un problème, pour moi si tu as signé ton temps partiel avant lla mise en place de l'annualisation, l'organisation de ton temps de travail doit<br /> rester à l'identique pour la durée de ton avenant.<br /> <br /> <br /> Mais c'est à vérifier auprès des IRP de Raon, je vais le faire pour Roanne<br /> <br /> <br /> <br />