A propos du 9 juin

Publié le par dpcfdtroanne

 

Le 9 juin à Vélizy  a eu lieu une réunion qui a porté le matin sur le projet d’accord sur « les risques psychosociaux et le stress au travail » et l’après midi sur la mise en place de l’annualisation et modulation dans les centres.

La réunion du matin a donné lieu par la DRH à la présentation d’un cabinet spécialisé dans les méthodes de gestion de ressources humaines, entendez par là un champ potentiel d’intervention qui s’étend de l’établissement de questionnaires sur le stress jusqu’à l’aide à la mise en œuvre de PSE en passant par la médiation en situation de conflit social (voir…)

La question est posée de savoir si l’élaboration d’un accord sur le stress doit s’appuyer sur la création d’un questionnaire et la collaboration avec ce genre de cabinet.

La question est aussi posée de savoir si encore une fois à Transcom, on ne prend pas les choses à l’envers…


Car ce que La CFDT a dit à la direction, c’est que nous aurions bonne mine de nous concentrer sur la négociation d’un accord sur le stress alors que rien n’est réglé sur l’accord d’annualisation…

En effet, il est intolérable que l’application de cet accord ne fasse que des mécontents, il est intolérable que la direction se livre à une application différenciée d’un accord prévu pour être appliqué à l’ensemble des salariés et surtout que 2 poids, 2 mesures soient appliquées dans une même entreprise.

Quand la direction invoque le fait que sa lecture de l’accord est la bonne et qu’elle peut appliquer des semaines de 35h aux salariés ayant refusé l’avenant en y associant des coupures modulées entre 30, 45mn, 1h ou 1h30, la CFDT lui répond que le respect des salariés passe par le respect des conditions de travail initiales auxquelles 30% d'entre eux ont refusé de renoncer.

Quand la CFDT interroge la direction sur les avantages spécifiques dédiés aux salariés qui ont signé l’avenant et que la direction est incapable d’en citer un seul, la CFDT s’élève et dit clairement que les salariés ont été trompés et que s’ils ont signé l’avenant, c’est parce qu’on les a menacé de perdre leur emploi ou de se voir infliger l’accord de branche.


Nous avons revendiqué pour les salariés qui ont refusé l’accord d’annualisation le maintien de leurs conditions de travail antérieures(35h/semaine – pauses de 30min). Pour les salariés qui ont accepté l’avenant d’annualisation, nous avons exigé la mise en place de solutions pour valoriser leur démarche vis-à-vis de l’entreprise.

Les salariés ont fait un geste pour l’entreprise, l’entreprise doit faire des gestes significatifs pour eux. La CFDT a demandé la mise en place d’une prime liée à la pénibilité, l’attribution de jours supplémentaires également liées aux contraintes physique de l’annualisation, nous avons également demandé la mise en œuvre à court terme du temps choisi pour les salariés annualisés.


Car ce que nous redoutons, c’est que le projet de la direction soit de se débarrasser des 30% de salariés qui ont refusé l’annualisation. Parce que la direction « elle est méchante » ? Non, mais parce que nous savons que nos opérationnels sont et seront incapables de gérer longtemps 2 organisations du temps de travail, ils ne savent déjà pas en gérer une seule.

Si la direction se complaît dans l’immobilisme et méprise ses salariés, la CFDT sera prête à faire obstacle de la façon la plus déterminée à la mise en œuvre de l’annualisation, par tous les moyens qu’ils soient d’ordre juridique ou autre.

Madame la DRH et son escorte ont dit qu’elles allaient travailler sur nos propositions, nous verrons. Il paraît que les opérationnels vont travailler, nous verrons.


Le vrai paradoxe, mais on n’est plus à un paradoxe prêts à Transcom, c’est que l’accord tel qu’il a été signé par madame la DRH ne convient pas aux opérationnels, ce qui veut dire qu’un certain nombre de points de l’annualisation doivent être renégociés et que cela pourrait aller jusqu’à une révision de l’accord, voire plus. Il y a quand même une ironie certaine à penser que des opérationnels ont assisté Madame la DRH pendant la négociation et qu’ils se rendent compte au moment de l’application qu’ils ont « foiré ». Une fois de plus, cela prouve la valeur de notre encadrement.

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P
<br /> Je confirme.<br /> L'outil annualisation modulation du temps de travail qui devait être la panacée, le remède miracle à l'incapacité de gestion à moyen terme de nos dirigeants parisiens s'avère un formidable carcan<br /> opérationnel. Non seulement nous subirons les flux comme d'habitude, mais serons dans l'incapacité d'y réagir car ficelés par des plannings fixes. Les non signataires de l'avenant se verront<br /> gratifiés d'un flot d'heures supplémentaires obligatoires, ils vont devenir les variables d'ajustements de la gestion des flux, et pour peu que le chameau change de tronche à cause d'une météo<br /> pourrie, la réduction des pauses lunch à 30mn pour tous les non signataires va participer de cette grande entreprise de la dislocation sociale<br /> <br /> <br />
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