En attendant demain
Vos élus CFDT sont en attente d’une communication précise de la direction concernant les suites qui seront données au retour des avenants.
A 24 heures d’une date cruciale dans l’histoire de Transcom France, nous ne pouvons pas nous empêcher de regretter l’attitude de la direction France, par rapport aux informations qui ont été diffusées sur les avenants et par rapport au peu d’entrain qu’elle a mis pour inciter les salariés à rester dans l’entreprise.
La direction France, par son silence, son incapacité à proposer des perspectives aux salariés porte une énorme part de responsabilité dans un climat social largement détérioré. Si au moins, nous avions pu constater quelques évolutions notables dans l’organisation de l’entreprise. Nous aurions pu espérer, par exemple, la mise en œuvre d’un véritable pool commercial, doté des outils marketing nécessaires, avec des commerciaux dignes de ce nom, il aurait été plus facile, alors, pour nous de se projeter vers l’avenir. Mais rien...
Quand on se réfère strictement aux règles relatives au taux d’encadrement dans l’entreprise fixées par le corporate : combien de Tl pour combien d’agents ? Combien de BM pour combien de Tl ? Combien d’AFQ, de RH, de IT pour combien d’agents ? Il semble qu’il y ait un sureffectif à tous les niveaux.
Mais la gestion d’une entreprise ne consiste pas simplement à empiler des données statistiques sans aucune démarche volontaire ou volontariste de la part de eux qui la dirigent. Depuis que TELE2 Fixe ADSL a été vendu à SFR, l’entreprise aurait dû remettre en cause son mode de fonctionnement, notamment pour ce qui concerne la recherche de nouveaux clients et se définir une nouvelle identité, elle ne l’a pas fait et nous attendons encore. Mais rien...
La négociation sur l’annualisation et la modulation a été ouverte pour mieux adapter l’entreprise Transcom aux besoins du marché, c’est une chose. Ce que nous notons en revanche, c’est qu’aucune autre démarche concrète n’a été entreprise en parallèle pour améliorer l’outil de travail dont nous disposons.
D’ailleurs, la rumeur prétend que la mise en place définitive de l’annualisation prendra plus de temps que prévu, le principe de compteur temps est-il au point ? Sera-t-on capable de gérer efficacement les planifications ? Il ya de quoi se poser des questions.
La CFDT tient à rappeler la direction à ses obligations par rapport aux salariés, nous pouvons concevoir que l’annualisation a pour objectif d’améliorer la productivité moyenne de l’entreprise, mais si nos responsables envisagent un retour à une forme de rentabilité, nous osons espérer qu’ils ont conscience que plus de productivité ne servira à rien si le volume global d’activité continue à diminuer. Si on ne trouve aucun client nouveau, comment faire ? La CFDT pose la question.
Sur un autre plan, quand certaines organisations syndicales nous font le reproche d’avoir accepté de négocier l’annualisation, permettez-nous de leur faire remarquer ceci, le chiffre d’affaire de l’entreprise a été divisé par 3 en 3 ans et en parallèle, l’effectif de l’entreprise a fondu comme neige au soleil. Devait-on attendre sans rien faire, que l’entreprise périclite ? Cela paraîtra peut être étrange à certains, mais une part de la responsabilité des organisations syndicales est de contribuer à rechercher des solutions pour préserver l’emploi.
Certes, l’annualisation n’est pas la solution à tous les maux de Transcom, nous le savons, nous l’avons toujours dit et c’est pourquoi nous avons fait en sorte de fixer dans l’accord, un cadre précis aux conditions de travail des salariés. Ce qui nous inquiète, c’est de voir certains salariés quitter leur emploi actuel sans véritable projet alternatif, sans perspectives réelles. Vos élus CFDT s’interrogent quand ils se penchent sur le marché de l’emploi des villes de leurs sites respectifs : Quels emplois les salariés qui vont quitter Transcom, vont-ils trouver ? Trouveront-ils un poste plus adapté à leurs compétences ? Ne seront-ils pas annualisés ? Combien de temps dureront leurs pauses déjeuner ? On peut s’interroger.
Pour conclure, il est important de vous dire, qu’aucune organisation syndicale, qu’aucune direction ne peut se soustraire à une véritable discussion sur les conditions de travail, sur l’organisation du travail et Transcom ne pourra pas passer outre. Car au-delà des amplitudes horaires, ce qui a très fortement influencer le choix des salariés par rapport à l'avenant c'est leur manque de confiance dans l'aptitude de l'entreprise à gérer l'annualisation. Pour d'autres, c'est la fuite en avant dans la course aux résultats qui a fait pencher la balance, les entreprises, dont Transcom, cultivent et imposent toutes l’individualisation à outrance, que ce soit pour la planification ou pour les résultats, chacun est de plus en plus isolé, seul, livré à lui-même et une grande part de la souffrance au travail résulte de cette forme de gestion du personnel.
Or, il est primordial pour la CFDT Transcom de contribuer à rompre cette forme d’ « ultramoderne solitude » en vous avertissant contre ces dérives, en vous protégeant, en vous incitant à vous syndiquer pour partager votre expérience et être défendu. Alors, si vous aussi, vous partagez ces valeurs, rejoignez la CFDT.