Le terminus des prétentieux
Parfois, à l’heure de vous écrire, ma plume est lourde tant la colère m’étreint,
c’est avec beaucoup d’insistance que nous avions exigé de la direction qu’elle nous apporte toutes les réponses nécessaires.
En fait de réponse, nous avons obtenu les chiffres relatifs aux acceptations et aux refus de l’annualisation, chiffres qui hélas ne nous ont pas surpris, mais la direction s’est révélée incapable d’annoncer ce qu’elle allait faire des salariés, puisque, nous a-t-elle dit : « elle était surprise par le nombre de refus et par leur répartition en fonction des activités ».
Voici les nombres de refus tel qu'ils ont été recensés :
Montluçon sur un effectif de 99 salariés 29 refus soit 31%
Raon sur un effectif de 279 salariés 94 refus soit 33%
Roanne sur un effectif de 319 salariés 68 refus soit 21%
Soissons sur un effectif de 132 salariés 54 refus soit 40%
Tulle sur un effectif de 276 salariés 102 refus soit 37%
Vélizy sur un effectif de 107 salariés 25 refus soit 23%
Soit 31% de refus.
A ce pourcentage élevé, il faut ajouter le fait que sur certaines activités que vous devinerez sans peine, le taux de refus est accablant.
Mais qui parmi les salariés, sera surpris par le nombre de refus de signer l’avenant ? Personne. La direction a fait le choix d’une communication à minima sur le sujet, elle a laissé penser qu’elle n’avait aucun projet concret à proposer pour inciter les salariés à signer l'avenant.
Or, monsieur le directeur général a indiqué qu'il souhaitait conserver tous les salariés et qu'il ne pouvait envisager de licencier toutes les personnes ayant refusé l'avenant. Où est la cohérence entre le discours et la méthode ?
On sent qu'au sommet de notre vacillante pyramide, on "maîtrise mal la COM".
Nuls pour motiver leurs salariés, nuls pour trouver des clients, nuls pour conserver les clients actuels. Nos cadres dirigeants de Vélizy se révèlent incapables d’atteindre leurs objectifs, au-delà des effets de manche et des projets fumeux, toujours pas de nouveaux clients, au contraire, à Roanne encore un Client de moins. Il est temps que la direction générale justifie enfin ses actes. La promesse des 17 et 18 mars n’est pas tenue, qu’est-ce qui nous prouve que celle du 31 mars le sera davantage ?
Pour être clair, la direction convoquera un nouveau CCE le 31 mars et l’annualisation ne sera pas mise en place le 1er avril, car l’entreprise n’est pas prête. Cela ne veut pas dire que l’annualisation soit remise en cause, cela veut dire simplement que sa mise en place est repoussée.
Pour le 31 mars, la CFDT demande à la direction de lister les engagements qu’elle entend tenir et de les communiquer aux salariés. Nous le disons calmement et fermement, si le 31 mars nous n’obtenons pas toutes les réponses à nos questions, la CFDT appellera les salariés à un mouvement qui ne prendra fin que lorsqu’on nous aura répondu.
Peut-on sincèrement se réjouir du fait que, pour l’instant, rien ne bouge et qu’il ne sera procédé pour le moment à aucun licenciement ? On peut s’en satisfaire temporairement ! Néanmoins, ce que nous vérifions une nouvelle fois, c’est l’imprévoyance, l’aveuglement et l’incapacité à réagir de la direction France, qui n’est décidément pas prête pour mettre en place une gestion efficace de l’annualisation.
Les salariés sont très inquiets pour leur emploi, tous autant qu’ils sont !!!
Nous demandons qu’ils soient respectés. La CFDT privilégie et privilégiera toujours la sauvegarde de l’emploi et c’est à ce titre que nous avons d’ailleurs négocié l’annualisation, pas pour se faire plaisir !
On nous suggère pourtant à longueur de tract qu’il y avait d’autres alternatives :
Que la CGT Transcom, qui nous met constamment en cause par d’astucieuses métaphores , nous explique sa recette pour éviter à Transcom de voir son chiffre d’affaire divisé par 3 en 3 ans, pour permettre aux employés de Transcom de garder leur boulot, en acceptant de ne signer aucun accord, en empilant les slogans et en appelant à la grève tous les 4 matins ?
Laissez-nous vous dire ceci, nous prendrons toutes nos responsabilités à la CFDT, parce que nous savons le faire, parce qu’il est dans notre culture de nous engager pour l’emploi, pour les conditions de travail.
Les taux de refus par activité traduisent largement que le ressenti des salariés par rapport à l'organisation de l'entreprise, par rapport au type de management pratiqué à Transcom, est largement négatif. La CFDT réclame depuis des mois que la direction remette en cause ses pratiques, son organisation, le système de prime, il serait plus que temps qu'on nous écoute.
Nous sommes aux côtés des salariés pour les soutenir, quelques soient leurs choix, leurs situations. Que la direction France de Transcom se mette au travail, La CFDT est un véritable partenaire social, mais un partenaire exigeant et intransigeant sur la question de la considération dû aux salariés. Et là trop, c’est trop.
Vos élus CFDT