De Vélizy,
Le 31 mars, la direction a annoncé son renoncement à mettre en place l’annualisation, indiquant aux représentants du CCE que le pourcentage de refus ne lui permettait pas de prendre les décisions nécessaires pour mettre en place cet accord négocié pendant de longs mois avec les organisations syndicales.
Plus de 30% de refus, une surprise pour la direction ??? On croit rêver, mais si cela était vrai, cela ne ferait que traduire la distance qui sépare la réalité du terrain et la perception qu’en a la direction.
Pour rappel, la direction a souhaité ouvrir la négociation annualisation modulation pour, nous disait-on à l’époque, préserver l’emploi. Depuis, les départs se sont succédés sous forme de démissions, de licenciements pour faute, malgré un accord signé qui fixe certaines règles de fonctionnement dans l’entreprise et verrouille les conditions de travail des salariés, il ne faut pas l’oublier.
La CFDT a signé l’accord et à l’issue de la négociation, elle a souhaité que chaque salarié puisse exprimer son adhésion à l’accord en signant un avenant, cette revendication a été satisfaite. Simplement, nous avons pu constater et regretter la communication à « minima » faite autour d’un accord présenté comme vital depuis des mois par l’entreprise. Aujourd’hui, il est clair que le choix de cette communication était un choix délibéré de la part d’une direction générale qui ne semble plus avoir la main sur la suite des opérations.
On prétend vouloir rouvrir une négociation syndicale sur la modulation sans se poser plus de questions sur les résultats de la signature des avenants. Cela témoigne d’un manque de respect à l’égard des salariés et de leurs représentants et ce n’est pas acceptable. Nous avons donc indiqué qu’il serait bon d’analyser les motifs qui ont déterminé le choix des salariés car cela pourrait notamment apporter à nos dirigeants, un éclairage pertinent sur les problèmes structurels de l’entreprise ressentis ou mis en relief par les transcomiens.
Lors de la réunion qui avait lieu aujourd’hui devaient être traités les sujets suivants :
En fait, il n’en fut rien, la CFDT et les autres organisations syndicales ont, de façon unanime, mis la direction face à ses responsabilités et ont refusé d’aborder une quelconque négociation sur la modulation ou sur tout autre sujet avant que des réponses nous soient apportées.
Nous avons interrogé la direction France sur la valeur de sa signature, sur la valeur de ses prises d’engagement. La CFDT a fait part du fait que les salariés devaient faire l’objet d’informations claires sur leur avenir, qu’ils aient ou pas signé l’avenant. La CFDT a regretté la pression mise sur tous les collaborateurs et indiqué que si nous observions la mise en place d’un « PSE déguisé », nous saurions y faire face avec la virulence nécessaire. Enfin, nous avons souhaité que le management soit plus respectueux des salariés.
Ce qui est clair pour nous, c’est que chacun doit prendre ses responsabilités et les assumer, les organisations syndicales et les salariés ont pris toutes les leurs, il appartient à la direction de se positionner.
La CFDT a donné un délai de 3 semaines maximum à la direction pour fournir aux salariés les réponses qui s’imposent sur la stratégie de l’entreprise à court, moyen et long terme ; sur les conséquences réelles du refus ou de l’acceptation des avenants ; sur la relation de Transcom France avec le corporate…
Le directeur général de l’entreprise avait indiqué auparavant que le groupe Transcom Worldwide monde soutenait la France dans sa démarche de redressement ce à quoi les organisations ont rétorqué qu’elles voulaient obtenir des éléments beaucoup plus concrets que de belles paroles.
La direction nous ayant également dit qu’elle avait besoin de tous pour atteindre ses objectifs de chiffre d’affaire, la CFDT a souhaité marquer le fait que le flou artistique n’est pas un mode de management et que la direction devait donner des raisons de continuer à s’investir aux 70% de salariés qui ont signé l’avenant et redonner une vraie motivation aux 30% qui l’ont refusé.
Ce qui est clair pour nous, c’est qu’aujourd’hui, nous n’avons pas de réponse satisfaisante de la part de la direction et que le fait de prétendre ne vouloir supprimer aucun emploi ne suffit pas. Nous voulons de véritables engagements factuels, une forme lisible de plan d’action, la réussite d’un éventuel redressement de l'entreprise est aussi à ce prix.
Gardons nos forces, restons en éveil, soyons solidaires car le moment venu, nous devrons peut être faire front, ensemble.
De Vélizy, vos élus CFDT