TMAC : tous modes d'action confondus

Roanne n’est pas une île et pourtant...les 4 organisations syndicales de Roanne ont lancé le projet de grève japonaise et ont décidé de travailler dans l’unité, même à la veille des élections. Lorsque le projet a été élaboré, il était clair pour chacun que nous sortions du schéma classique des relations entre syndicats. Nous souhaitons tous ensemble que cette journée soit un grand succès pour tous les salariés de Transcom, dans leur ensemble au-delà des étiquettes parce que la situation à Transcom l’impose.

L’objectif de cette journée, c’est démontrer que les organisations syndicales sont capables de sortir du carcan classique de la grève pour déplacer le rapport de force avec la direction, en exposant la situation de Transcom au-delà de nos lieux de travail respectifs. Le message qui a guidé l’intersyndicale roannaise consiste à dire à la direction de Transcom que nous sommes susceptibles, toutes organisations syndicales confondues, d’offrir au regard du monde nos difficultés à travailler pour TWW, nous saurons aller sur youtube, alerter la presse locale et les médias nationaux. 

Il vaudrait donc mieux pour nos dirigeants qu’ils relancent un dialogue social digne de ce nom, s’ils veulent s’éviter bien des désagréments médiatiques.

Nous adressons également un message aux salariés, rien n’est joué, rien n’est fini et nous travaillons aussi bien pour ceux qui ont signé l’annualisation et qui se demandent à quelle sauce ils vont être mangés que pour les salariés qui ont refusé l’avenant et qui se trouvent dans un « no mans land » contractuel.

Notre idée, multiplier les terrains d’action, alterner la grève, les interventions auprès des élus locaux, la mise en place de votation (n’est-ce pas Sandra ?) distribuer des centaines de tract dans les centres-villes, sur les centre commerciaux et j’en passe, tant que la direction ne se décidera pas à rechercher des solutions qui conviennent à l'ensemble des salariés.

La direction de Transcom, comme d'autres, a toujours communiqué, sur son aptitude à remplir des engagement, à défendre des valeurs. Ainsi, dans un document intitulé :" notre engagement dans le global compact", la direction prétend tenir les engagements suivants :

1 –   Etre l’Outsourceur le plus grand et le plus performant dans chaque secteur d’activité et dans chaque pays dans lequel nous opérons ;

2 –   Etre reconnu comme l’Outsourcer apportant un service performant et en constante recherche d’amélioration à ses clients ;

3 –   Etre reconnu Employeur de Référence du monde des Outsourcers, dans chaque pays dans lequel nous opérons ;

4 –   Etre une entreprise optimisée et engagée pour devenir leader dans la maîtrise des coûts en s’appuyant sur un personnel intègre et des outils adaptés ;

5 –   Avoir une politique Ressources Humaines transparente, juste et cohérente à tous les niveaux de l’entreprise ;

6 –   Créer et maintenir à long terme des partenariats innovants et « sur-mesure » avec nos clients ;

7 –   Etre reconnu comme entreprise socialement responsable et respectueuse de son environnement dans chaque pays dans lequel nous opérons.

Qui à Transcom France osera penser que ces engagements ont été tenus ?

Dans ce document saisissant signé de l’ancien DG de Transcom, on trouvait également ce rappel des "valeurs Transcom" :

« Les valeurs de TRANSCOM WORLDWIDE S.A.S. qui sont : le Plaisir, la Passion, l’Honnêteté, l’Innovation et l’Excellence, rejoignent celles du Global Compact. Cela se traduit  au quotidien par le sens des responsabilités, la volonté d’inscrire la relation dans la durée, la priorité à la solidarité et à l’équité.

Une question me vient aussitôt à l’esprit, que sont ces valeurs devenues ?

Si les salariés luttent, manifestent, expriment leur mécontentement, c'est parce que tous les jours, nous croisons, inscrits sur les murs, affichés comme des provocations, ces slogans vidés de leur sens .

Ce qu'au nom de la CFDT, nous réclamons, c'est qu'on les respecte ou bien qu'on en change et vite.

Vos élus CFDT