Grève du 14/10/2008 : De ruptures en ruptures

Publié le par dpcfdtroanne

Contraints et forcés, nous avons appelé les salariés à débrayer pendant 2h : mardi 14 octobre 2008
Ce jour résonne comme une triste date pour nous, l'annonce brutale, maladroite, injuste qui a été faite concernant l'annulation de toutes les primes de septembre sur la paie d'octobre nous a amené au point de rupture.

Et si l'on parlait de rupture justement,
A quoi est due la rupture de Transcom avec la rentabilité ?
Doit on craindre que l'absence de prime pour les salariés se prolonge indéfiniment?
Y a t'il un lien entre la conjoncture économique actuelle(c'est la crise) et la chute de performance de TWW?

Permettez-moi, cher lecteur, de vous soumettre l'hypothèse suivante,
Pour commencer, retraçons de façon sommaire l'histoire de TWW,

"La cigale"
TWW est une filiale de la Multinationale Kinnevick, également propriétaire de Tele2, qui était comme c'est étrange : leGROS client de TWW, le principal pourvoyeur de travail pour Transcom et ce, jusqu'à la revente de ses activités fixe + ADSL à SFR en 2007.
TWW était alors une société vivant largement des rentes issues de l'activité TELE2. Nul problème ,alors, de rentabilité, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.L'entreprise menait donc sereinement sa petite vie de cigale,
Sans doute impévoyante , elle négligea de se doter d'outils plus performants, d'investir dans un système informatique digne de ce nom et de mener à bien la recherche de nouveaux clients.

Mais un jour, Tele2 décida de vendre ses activités fixe et internet France à SFR qui lui-même racheta N9uf telecom et dès lors...

"La bise fut venue"
De la perte de sa cousine TELE2, Transcom se remettra-t'elle jamais?
Depuis ce jour, rien n'a été, n'est ou ne sera plus comme avant. Pourquoi?
Echafaudons une nouvelle hypothèse qui ne repose que sur nos imaginations débridées.

Et si pendant des années transcom avait été rémunéré par TELE2 pour les tâches à accomplir à un tarif sans rapport avec la réalité du marché.
Et si, avec l'arrivée de SFR N9uf, TWW se trouvait brutalement projeté dans une nouvelle dimension où la concurrence est de rigueur et le moindre coût la règle. Ne devrait elle pas remettre en cause son fonctionnement et une partie de son héritage :
Car aujourd'hui, fini le temps des vases communicants, le circuit magique qui de Tele2 à transcom aboutissait à kinnevick puis s'en retournait à Tele2 n'existe plus.
Un nouvel espace s'offre à nous, l'espace ou le vide?

"L'espace ou le vide?"
Allons plus loin dans notre réflexion et soyons terre à terre : la perte de nos primes se justifie t'elle par le fait que pour bénéficier de la même rémunération TWW doit elle :
- Traiter plus d'appel entrants
- Emettre plus d'appels sortants
- rédiger plus de courriers
J'ai bien peur que la réponse soit oui

"Faire plus avec moins"

La boucle est bouclée, la problématique est simple, pour envisager d'être simplement rentable, Transcom va devoir revoir son organisation, sa culture et tout remettre à plat.
Chaque salarié doit se tenir prèt, un devoir de solidarité s'impose à nous, car avant de remettre en cause ses "fondamentaux", l'entreprise va comme d'habitude, remettre en cause ses salariés, s'attaquer à nos rémunérations comme elle a commencé à le faire, il convient d'organiser la riposte, refusons l'inacceptable.

Si Transcom est en difficulté aujourd'hui, c'est par la faute de dirigeants sans vision, qui n'ont pas su moderniser notre outil de travail, qui ne se montrent pas capables de démontrer la cohérence des objectifs qu'ils nous annoncent et nous grondent avec un paternalisme éhonté lorsque nous revendiquons de meilleures rémunérations et des conditions de travail simplement satisfaisantes.

Soyons unis

Publié dans De nous à vous

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