Un renoncement qui appelle des questions
La direction de Transcom a indiqué aux représentants du personnel au CCE qu’elle renonçait à la mise en place de l’annualisation.
Si, de prime abord, on pourrait se satisfaire du fait que les salariés ne soient pas soumis dès le 1er avril à cette organisation du travail, gardons à l’esprit que pour l’heure la direction n’a pas dénoncé l’accord mais seulement renoncé à le mettre en place.
D’autre part, la négociation autour du projet d’annualisation n’a pas eu lieu pour le plaisir, mais parce que la situation de l’entreprise, son avenir, son attractivité en dépendait, ce renoncement est-il de bon augure alors que les prochains mois vont s’avérer décisifs pour la survie de l’entreprise et le maintien de l’emploi ? A l’heure qu’il est, nous n’avons aucune donnée réconfortante sur l’arrivée éventuelle de nouveaux clients.
Autre motif d’inquiétude pour la CFDT les conditions de travail qui règnent sur les centres. Si l’annualisation n’est pas mise en place et que tous les emplois sont maintenus pour le moment, quand on voit le climat qui règne et la SURpression mise sur le personnel en ce moment, nous sommes très mécontents et inquiets. Nous invitons d’ailleurs les élus de tous bords à se pencher sur les dernières « sorties » de l’entreprise, il se pourrait fort bien que sur 30 jours consécutifs (pas 1 mois, mais 30 jours)le nombre de licenciement soit supérieur à 10 et que tranquillement l’entreprise procède à un PSE qui ne dise pas son nom. A ce titre certains licenciements pour faute pourraient éventuellement être requalifié en licenciement économique, à voir donc.
Enfin pour conclure, la CFDT tient à vous faire part de sa surprise de voir la CGT solliciter la direction pour l’ouverture d’une négociation sur la modulation, proposition que la direction s’est faite une joie d’accepter.
La modulation, vous savez, ce truc qui dans la convention collective permet des débuts de journée décalés, des coupures repas de 45 minutes à 3H00. Mais bon, la CGT a peut être de bonne raison de faire cette proposition et nous aurons l'occasion de vérifier son savoir-faire en matière de négociation, souhaite-t-elle signer un accord ? il faut toujours une première fois.
Enfin et pour être clair, la CFDT considère que certes une réponse a été donnée aux salariés, de ce fait nous n’avons pas appelé au débrayage, mais il demeure de nombreuses interrogations qui nous font penser que la direction tâtonne et n’a aucune idée précise de ce qu’elle veut faire, qu'elle attend on ne sait quoi.
Le problème principal consiste pour nous à signaler les dérives managériales dont les salariés sont les victimes et nous avons bien peur d’assister, en ce moment, à une chasse au sorcières. La direction générale doit veiller au climat dans l’entreprise, communiquer et agir pour calmer cela. C’est peut être plus urgent qu’une négo sur la modulation.
Vos élus CFDT