Ardu, pas insurmontable

Publié le par dpcfdtroanne

On pourrait faire le choix du pourrissement, ergoter à n’en plus finir sur les NAOs, larmoyer à grosses gouttes et hurler avec les loups devant l’ampleur des dégâts dont nous pouvons faire l’inventaire, chaque jour depuis, mais depuis combien de temps, au fait ?

Pour la CFDT, il y a clairement des urgences à traiter qui dépassent les conflits de personne, les guerres de tranchée. Ce que les salariés ont retenu des NAOs, c’est que TWW n’avait rien et ne voulait rien lâcher, au-delà de la pièce qui s’est jouée.


La direction a menacé, elle pourrait travailler de façon unilatérale pour les salariés, en direct avec eux. Nous serions heureux, même si nous ne pourrions en tirer aucune gloriole de voir la direction imposer autoritairement une prime panier ou des chèques-restaurant  voir un 13ème mois aux salariés, qui n’auraient qu’à faire avec.


Mais, plus sérieusement, pour la CFDT, il est à nouveau temps de rouvrir en national, la porte aux négociations. Le suivi national de l’accord d’annualisation doit être effectué, une remise à plat du ou des systèmes de prime est nécessaire, tout comme un accord GPEC ou une négociation sur les risques psychosociaux. La CFDT a déjà donné de nombreux gages de son aptitude à être force de proposition, à négocier, à faire preuve de courage pour préserver l’emploi en s’attachant à la fois à préserver les conditions de travail et maintenir la compétitivité de l’entreprise.


Comme la très grande majorité des salariés de Transcom, nous sommes marqués par les multiples et vains changements de direction qui ont eu lieu ces 4 dernières années, comment faire abstraction de toutes les promesses non-tenues ? Comment faire abstraction des postes supprimés, combien déjà ? Pour autant, le moment n’est pas venu de baisser les bras, au contraire, il faut préparer l’avenir, quel qu’il soit. La CFDT est donc prête à la négociation, lucide et réaliste, sans illusion mais prête simplement.


Pour preuve, aujourd’hui, pour résumer, la CFDT demeure la seule signataire de l’accord d’annualisation et bien que l’on ait tout entendu sur cet accord et de toutes parts, on peut dire aujourd’hui que cet accord protège les salariés.


« Le provocateur, comment ose-t-il ? » Oui, cet accord protège les salariés car il fixe strictement les règles de planification, car il cadre le nombre d’heures supplémentaires potentielles pour chaque salariés, parce qu’il définit étroitement ce que sont les « circonstances exceptionnelles ». Les contraintes que recèle l’accord sont plus contraignantes pour l’entreprise que ne l’est la convention collective, les cadres locaux ont pu s’en rendre compte.


Alors bien sûr, tout n’est pas parfait et des points sont à améliorer, cela ne pourra passer que par une révision de l’accord… Mais avec un peu de recul, on se rend compte que l’accord a eu l’effet d’une vague de fond sur l’organisation du travail à Transcom et la structure tangue, grince et menace de rompre, mais elle change et se mue. En mal, en bien ? La question se pose-t-elle en ces termes ? Non, mais ce qui est certain, c’est que l’accord a ébranlé le château de la belle au bois dormant.


Y a-t-il encore un horizon à Transcom ? La CFDT le croit, au-delà des rumeurs, il est important pour nous de continuer à jouer notre rôle auprès des salariés pour préparer demain et cela passe aussi par un vrai dialogue social, qui saura dépasser les postures, les intérêts particuliers au profit des salariés et de l’entreprise. La tâche s’annonce ardue, mais pas insurmontable.

 

Vos élus CFDT

 

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V
<br /> L'accord a certes ébranlé le château, mais pour l'instant les salariés trinquent.<br /> Le fait est que cet accord est pour moi bancal concernant son application. Je trouve curieux que certaines parties de l'accord s'appliquent à l'ensemble des salariés, y compris ceux qui n'ont pas<br /> signé l'avenant.<br /> Je trouve dommage et dommageable que les conditions des salariés qui refuseraient l'avenant n'aient pas été plus clairement abordées et définies au moment des négociations.<br /> Et pour résumer, vous n'êtes pas les seuls signataires de l'accord : à l'exception de la CGT, l'ensemble des organisations représentatives ont paraphé et signé le document ;-)<br /> <br /> <br />
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