A vendre

Publié le par dpcfdtroanne

Bonjour, vous êtes toujours là ? 

Vous avez de la chance, le salarié se raréfie à Transcom, inexorablement, inéluctablement. 

Août, le temps des départs, le temps des moissons et le néant à portée de main. Est-ce que j'exagère ? A peine, tout se déroule comme si nous allions assister au départ de Transcom de France. La réduction constante des effectifs, la mise en oeuvre cahotique de l'annualisation, l'étiquettage du mobilier, tout cela ne présage rien de bon.


Transcom sur i-BAIL, sur le bon angle .fr, le croyez-vous ? Une escouade de boyscout qui débarque et qui étiquette à tour de bras les meubles, le matériel, les agents... qu'est-ce que  ça veut dire ? On inventorie quoi ? A quel fin ? Déjà les rumeurs courent sur le sort réservé à Transcom. La direction daignera-t-elle nous répondre ?


Dans la gestion de crise, si on n'informe pas, si on ne cherche pas à rassurer son personnel sur les perspectives qui lui seront réservées, c'est qu'on entretient la crise, qu'on nourrit une tension volontairement pour finir de casser un outil de travail bien mal en point.


Tout est fait pour nous alarmer sur les prochaines semaines, l'amateurisme, avec lequel on procède à la mise en oeuvre de l'annualisation est absolument incroyable, le système D poussé à ce point, vous n'aviez pas osé l'imaginé, Transcom l'a fait.


A Roanne, sur le client "détendu du mobile", la direction a tenté d'imposer une modification de planning à 24h pour les agents, prétextant pouvoir le faire, malgré l'accord d'annualisation. Devant les réactions des agents et de vos élus, la direction a choisi une solution alternative consistant à rémunérer au titre d'heures supplémentaires l'ensemble des agents qui travailleront au-delà des 35h par semaine.


Pour les agents qui refuseront ces heures "imposées" par la direction, le risque consiste à voir celle-ci mettre en oeuvre une procédure disciplinaire.

La mise en oeuvre de telles procédures est probable tant la direction semble aux abois, mais si on se réfère strictement aux termes de l'accord, les salariés ont de bonnes chances d'obtenir gain de cause dans le cadre d'un référé aux prudhommes s'ils venaient à être sanctionnés, car l'accord définit précisémment la notion d'heures supplémentaires.

 

Rappelons l'article 1.3 de l'accord d'annualisation qui définit comme période de référence l'année civile soit du 1er janvier au 31 décembre.

Rappelons l'article 4.4.6 de l'accord qui précise que constituent des heures supplémentaires, les heures dépassant le plafond de 1600 heures annuelles ou les heures dépassant le plafond de 40 heures hebdomadaires.


Le reste n'est qu'interprétation et devrait être négocié dans le cadre du suivi de l'accord ou de la révision de l'accord. Les salariés doivent avoir le choix de se positionner librement puisque rien ne les oblige à subir les diktats de la direction. Transcom veut produire plus ? Qu'elle s'en donne les moyens et qu'au lieu de licencier à tour de bras, qu'elle embauche.

 

En tous les cas, pour la CFDT, les interprétations successives de l'accord qui sont faites par la direction ne sont pas cohérentes. La CFDT s'interroge largement sur la gouvernance d'une entreprise où au mieux, la planification s'avère tous les jours plus défaillantes, au pire, les responsables de compte et des activités ne savent pas obtenir les bonnes informations de nos clients. Mais à l'heure où on inventorie chaque stylo et chaque punaise, on peut s'interroger sur les priorités de nos dirigeants. N'assiste-t-on pas à un inventaire avant liquidation totale ?

 

Vos élus CFDT

 

PS : quelques heures après la rédaction de cet article, à Roanne la CFDT, la CGT et FO appelait les salariés à un débrayage d'une heure par jour(correspondant aux heures supplémentaires), tant que les heures supplémentaires ne seraient pas facultatives. Cet appel sera reconduit chaque jour en attendant que la direction laisse aux salariés le choix d'effectuer ou pas des heures supplémentaires.




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