Une révolte, Non sire, une révolution

Publié le par dpcfdtroanne

Transcom, 21ème siècle, c'est la saison des fleurs, le soleil rutile, le gazon gazonne et pourtant, et pourtant...
Et pourtant l'atmosphère est étrange dans les murs, il flotte une sorte de malaise, une sorte de ras le bol collectif.
Il semble qu'une rumeur s'est propagée tout à l'heure, la grève, la grève menaçait, une grève inattendue, semble-t-il. Un de ces mouvement spontané, qui ne naît pas des syndicats, qui est directement issu de l'usure qu'éprouve les salariés à courir derrière des chimères, des carottes, des objectifs France, que sais-je?
D'urgence, on a réuni les élus présents, en CE extraordinaire, On les interrogea, savez-vous d'où cela vient? Des salariés, leur fut-il répondu, c'est du moins ce que l'on m'a rapporté.
Comment se peut-il que des salariés en viennent à envisager de cesser collectivement de travailler ? Pourquoi ne se réfèrent-ils pas directement aux instances qui les représentent, qu'ils élisent?
La réponse est : cela est possible. La cause de ce état de fait :
Selon nous c'est très simple, les salariés élisent des représentants pour porter leur voix et porter leurs revendications, leurs demandes, refléter leur état d'esprit.
A partir du moment, où les salariés n'ont pas la sensation que ceux qui les représentent sont entendus ou bien respectés en tant que partenaire, qu'interlocuteur, à partir du moment où rien n'avance de façon satisfaisante dans leur quotidien en terme de rémunération ou de conditions de travail, alors vient un moment où ils ont envie de faire "péter le Cadre" qui les enferme, qui les restreint. C'est étrange, mais dans ces cas là, on sait où trouver les représentants des salariés, les représentants syndicaux.

Mais, je m'interroge
Quand la direction France fait monter à "Paris" les cortèges syndicaux au mois de décembre, contrainte par la loi d'organiser des "Négociations Annuelles Obligatoires" et qu'au bout d'une heure ou peut être deux, elle décrète que rien n'est possible. Est-elle crédible aux yeux des salariés? NON
Quand à l'issue des NAOs, il est convenu d'une réouverture des NAOs en juin, pour voir ce qu'il sera possible de faire en fonction de l'état de l'entreprise et qu'au final on nous explique que non, non pas de NAOs en juin, il ne s'agira que d'un point financier. Est-ce crédible aux yeux des salariés et de leurs représentants? NON
Quand à l'état de l'entreprise, parlons-en, les clients se succèdent, les problèmes subsistent. On peut regretter la faiblesse du temps productif à Transcom, nous pouvons l'entendre, mais :
- Quelles avancées significatives ont été accomplies depuis plus d'un An pour améliorer les conditions de travail des salariés sur le plan matériel ou en terme d'organisation ? rien, nada, le néant. Est-ce crédible aux yeux de salariés auxquels on demande toujours plus d'effort.

Certes l'arrivée d'un nouveau Responsable France semble marquer une nouvelle orientation, certes de nouveaux systèmes d'incentive devrait être mis en place(mais quand?).
Mais les salariés, dans leur ensemble, ressentent le fait que, plus on remonte la hiérarchie, plus on se saoûle de mot, plus on brasse d'air.
Sous l'ancienne DRH, on avait lancer ce que l'on avait nommé pompeusement "un dialogue social France", il est à l'agonie.
Madame la nouvelle DRH soyons plus simple, plus concret, instaurons simplement un vrai dialogue. Il n'y a plus une minute à perdre.

Nicolas ZEIMETZ
Délégué syndical CFDT Transcom Roanne







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