Le temps du respect

Publié le par dpcfdtroanne

Les élus de Roanne ont été confrontés à une situation un peu étrange, la direction s’était attardé pour différentes raisons à Tulle et n’a daigné se présenter à Roanne qu’à 16h45 passée,  pour une réunion censée débuter à 15h30. la plupart d'entre eux étaient sur place avant 9h du matin.


Vers 17h, la réunion a fait l’objet de la part des élus roannais,  d’une suspension jusqu’à demain 9h, mais il y fort à parier que la direction France sera repartie, dans ses pénates pour Madame la Dégé et vers Raon L’Etape pour la RRH (responsable des Relations Sociales).

Raon l’Etape pourquoi ? Pour superviser une improbable évaluation de Transcom, qui souhaite postuler au label social, ce qui ne manque pas de panache quand on sait que 800 postes ont été supprimés en 3 ans, sans autre recette que la faute ou la démission, quand on sait que le chiffre d’affaire a été divisé par 3 et que pour parachever le tout, l’inspection du travail de Vélizy, sollicitée par les organisations CFDT, CFTC et CGT a adressé à la direction une demande de précisions sur le déroulement des pseudo-NAOS qui ressemble de très, très près à un camouflet.


Les organisations syndicales de Roanne ont-elles suspendu la réunion pour un problème de chambre d’hôtel au CCE ? Absolument pas. Cette suspension de séance (jusqu’à demain 9h) a pour objet le manque de respect témoigné aux salariés à leurs représentants depuis des mois, voire des années par les directions successives de Transcom (dont le cycle de vie raccourcit d’heures en heures, madame la DRH s’est ainsi volatilisée) qui préfèrerait voir des instances représentatives régler des problèmes d’intendance plutôt que de se centrer sur les vraies préoccupations des salariés. Ce qui a été demandé, c’est la possibilité pour vos représentants de pouvoir consacrer toute l’attention nécessaire aux cessions. Cessions que pour Roanne, nous abordons de façon favorable, mais Transcom ne peut s’abstraire de ses obligations vis-à-vis de nous, même s’il se débarrasse de nous. RDV est donc pris à 9h le 9/03/2011 pour la reprise de la réunion.


Ce que vous devez savoir, c’est que la nouvelle lubie de la future ex-direction France consiste à tout planifier à la minute, comme si la durée d’un CE, d’un CCE était prévisible et vos représentants à disposition.  Ainsi, la réunion de Tulle, comme celle de Roanne devait être l’occasion d’une restitution de l’expertise CADECO consacrée aux cessions ainsi qu’une Info/Consultation pour Tulle mais pas pour Roanne où il n’était pas question d’un tel point à l’ordre du jour, du moins d’un point de vue obligatoire.


Avait donc été planifiées 2 réunions sur la même journée à 300 km de distance, mais nos opérating women ne se refuse rien, transportées avec diligence par un cocher loué pour l’occasion, elles tentèrent de voler de Tulle à Roanne avant de se projeter vers Raon. A 120 minutes la cession, le plan paraissait presque parfait, aussi parfait qu’un ordre du jour CCE plus minuté qu’un horaire SNCF.Jusqu'à ce qu'un grain de sable grippe la machine.


Et quand la machine se dérègle, plus rien ne va ! Le CE de Roanne s’achèvera-t-il ? Le CCE aura-t-il lieu ? Transcom nous a tant et tant répété n’être pas pressé, contrôler la situation,  vouloir prendre son temps, ne néglige-elle pas l’avis des repreneurs ? Ne néglige-t-elle pas de prendre en considération les revendications des salariés dont elle va se séparer pour faire des économies ? La direction de Transcom n’aurait pas dû prévoir un point spécifique « information/consultation » pour Roanne ? Quelles seront les conséquences du courrier de l’inspection du travail à propos des NAOs ? Ces questions nous laisse pantois.


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