CFDT Transcom : la réponse

Vous avez pris connaissance du communiqué de l’entreprise concernant les NAO pour l’année 2011.

Nous ne pouvons pas rester sans réaction face à ce mensonge.

Tout d’abord, si la Direction voulait un réel dialogue avec les organisations, elle aurait pu attendre notre retour sur site, non elle a préféré envoyer ce communiqué au moment où nous étions bloqués sur Vélizy sans accès internet et elle dit être Transparente !!!

Quelle drôle de transparence !

Dès notre arrivée, lundi dans la journée, madame Directrice des relations sociales a remis en cause la réunion du 28 décembre, elle souhaitait raccourcir cette réunion que pour une durée de 3 heures au lieu d’une journée complète. Nous avons dû lui rappeler l’engagement qui avait été pris le 7. Sachant qu’au départ, il était prévu 2 réunions le 21 et le 28 et que la Direction unilatéralement a modifié ces dates pour n’en faire qu’une seule, le 28 décembre.

A notre grande surprise, mardi matin notre PDG était absente car elle était occupée à traiter une problématique  urgente sur le site de Raon l’Etape concernant notre client, spécialiste de l'objet d'occasion. 

Concernant la négociation elle-même, nous avions décidé d’aborder ces négociations sur la base de propositions concrètes et réalistes, assises sur la situation réelle de l’entreprise, au lieu d’adresser à la direction une « lettre au Père Noël ».

Au lieu de nous écouter, Madame La DRH et Madame des relations Sociales préféraient plutôt étudier les différents tableaux  qui nous avaient été envoyés 8 jours auparavant. Quand, en fin de matinée, nous avons demandé à la direction sur quels points, elle était prête à avancer, nous avons eu droit à un silence géné et à une suspension de séance.

La direction dit que nous n’avons pas fait de proposition concernant vos demandes, cela est complètement faux. La Direction n’a-elle pas entendu nos demandes concernant la revalorisation du salaire de base, la remise à plat du système de prime, Mutuelle (assurance décès, prime de naissance), etc. ?

Il a fallu attendre jusqu'à 17h20 pour que madame La DG puisse nous dire, après sa présentation sur l’avenir des sites et sur le développement commercial, qu’elle n’avait rien à nous donner car il n’y avait plus d’argent et que nous étions en déficit.

Quand nous avons demandé que l’entreprise investisse sur ses salariés en procédant à une augmentation du salaire de base, la réponse que nous avons reçu, c’est que les salariés de Transcom sont bien payés et que s’ils ne sont pas contents, ils (les salariés) n’ont qu’aller à la concurrence (Webhelp, Téléperformance ).

Nous trouvons cette réponse grave. Comment notre direction peut-elle prétendre vouloir le bien être de ses salariés alors qu’elle a laissé des salariés du site de Vélizy seuls sans nourriture, ni couvertures  toute la nuit du 7 décembre ? Des salariés qui ont été priés de reprendre leur travail le lendemain matin car ils ne pouvaient pas rentrer chez eux.

Comment une entreprise peut-elle prétendre préserver le bien être de ses salariés quand on leur dit que vous êtes pressé comme des citrons et qu’ils vous imposent des heures supplémentaires ?

Comment peut-elle regretter l’augmentation du taux de maladie est en alors que chaque année, certains sites rencontrent des problématiques de chauffage sans que ce problème soit réellement résolu ?

Tout continue comme avant, de direction en direction ! L’entreprise dit vouloir garder l’emploi et nous constatons que plus de 500 salariés ont quitté Transcom sans que cela lui coûte un sou.

L’entreprise réclame de ses salariés toujours plus de productivité :

- Alors que depuis des années, elle est incapable de facturer correctement ses clients pour tout le travail fourni,

- Alors que les contrats qu’elle signe ne sont, pour la plupart, pas porteurs de rentabilité, de profitabilité,

- Alors que les commerciaux, les responsables de compte, cadres dirigeants, n’ont aucune conscience de la réalité de notre travail de terrain,

- Alors que les outils à notre disposition, PC, logiciels sont dépassés, inadaptés ou mal gérés,

- Alors que nos gestionnaires de compte sont incapables d’exiger de nos clients des prévisions d’activité (forecast) cohérentes,

- Alors que la planification est gérée au doigt levé,

- Alors que les chiffres extraits par notre trop fameuse BST diffèrent des extractions effectuées sur les sites,

- Alors que la masse salariale de l’entreprise ne cesse de baisser sans que la rentabilité ne s’améliore.

En fait, pour résumer, la seule augmentation qui a été validée par la direction durant cette négociation, c’est l’augmentation de 5% de la mutuelle avec une diminution de prestation. Sachez en plus, que l’entreprise vous a grugé depuis 2008 en ne respectant pas ses engagements et en ne prenant pas sa part patronale des 70%, inscrite noir sur blanc sur le PV des Naos de 2007.

Concernant la « séquestration », nous contestons l’usage abusif de ce terme par qui que ce soit ! Jamais il n’a été question de séquestrer quiconque, il y a eu blocage, sitting, pas séquestration ! Nous entendions simplement obtenir l’avancement de l’heure de la réunion à 13H30 avec la présence de Madame Villaume pour nous présenter les orientations de 2011, pour que puisse enfin commencer ces NAOs.

Nous rappelons que les NAOs devaient être tenues en septembre, l’engagement avait été pris et acté sur le PV de désaccord des NAOs 2009. Nous avions indiqué à la direction que ce moment était important pour les salariés, car depuis des années, ils ont beaucoup donné et rien reçu en retour.

En conclusion, il est clair pour la CFDT que l’entreprise n’avait rien prévu, rien préparé et n’était pas disposé à négocier quoique ce soit, pour faire de ce moment si important de la vie de l’entreprise une réussite. Avec vous, nous sommes déçus et en colère devant l’issue totalement négative de ces négociations.

Le « Délégué Syndical Central »

& vos élus CFDT